Citation :

« T’étais où ? » « Qu’est-ce que ça peut te foutre. » « Je te rappelle que t’as pas le droit de t’en aller comme ça. » « Je m’en fou. » J’avais juste envie de lui jeter une pare-pin dans sa jolie petite bouille de criminel. Mais il m’attraperait par les cheveux pour me tuer. Oui, ça rigolait pas avec lui. Mais je le vivais bien. Du moins, la plupart du temps. Mais aujourd’hui, je n’avais pas envie qu’il me crie dessus, tout ça parce que j’étais sortie sans sa permission. Je revenais de la tombe de Thomas, je n’avais pas besoin qu’il en rajoute. Thomas. Il me manquait plus que je ne l’aurais imaginé. Saloperie de bus.
Je posai mon sac sur une chaise, avant de me diriger vers ma chambre. « Lemon, reste ici ! » Je me suis arrêtée brusquement, avant de me retourner. L’envie de le frapper devenait de plus en plus grande. Non Lemon, calmes-toi. « Vas te faire, c’est pas parce que tu m’as en quelques sorte séquestrée que je dois t’obéir comme un chien ! » Je gagnai ma chambre, sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit. Je n’avais ni l’envie de lui parler, ni l’envie de le voir. J’habitais avec lui depuis maintenant trois mois, alors ces petites crises de cynisme et compagnie, je les connaissais déjà par cœur. La curiosité est un vilain défaut, j’aurais dû pourtant me souvenir de cette phrase ce soir-là. Alors que je me baladais, pour oublier, me vider la tête, il a attiré mon attention. Il était dans une petite ruelle sombre de Grant Pass, le regard noir et immobile. Il réglait quelques affaires avec un autre mec douteux. Mais ils n’eurent pas le temps de terminer leurs commerces, puisqu’il lui planta un couteau dans le cœur. Ou dans le ventre, je n’ai pas fait attention à ça à vrai dire. Et puis, il s’est retourné et m’a vue. Un sourire aussi sombre que celui des méchants Disney, il s’est approché de moi, avant de me pousser contre le mur et de me menacer avec son petit couteau. Et me voilà, trois mois après, contrainte de rester chez lui, avec permission de sortir très restreinte. Si je pars, il tue toutes les personnes auxquelles je tiens. Autant dire tout de suite que j’ai fait le bon choix. Même si je dois toujours me justifier et ne pas sortir trop souvent, il n’est pas si horrible que je l’imaginais.

Cela fait donc trois moi que Jäxhen empêche Lemon de s’en aller. Il lui a bien fait comprendre qu’elle n’avait pas le choix. Même si elle est en quelque sorte séquestrée, elle a le droit de sortir sous certaines conditions. Il la retient pour sa sécurité, pour ne pas qu’elle le dénonce. Mais sous son masque de mec méchant et cruel, il la retient pour ne pas être seul. Au départ , c’était simplement pour ces deux raisons. Sa sécurité et éviter la solitude. Mais au fil du temps, il s’est rendu compte qu’il s’attachait de plus en plus à elle. Mieux, il éprouve quelque chose pour elle. L’amour, il n’y croyait pas. Mais quand il la voit, il a des doutes. De son côté, Lemon pourrait très bien partir. Elle a imaginé des tas de plans pour que les flics le coincent avant qu’ils ne fassent du mal à quiconque. Mais elle ne le veut pas. Elle n’ose pas s’avouer qu’elle tient à lui. Lui et les sentiments, ça fait deux. Elle ne veut surtout pas avoir mal. Ni l’un ni l’autre ne sont au courant des sentiments de l’autre. Mais Jäxhen est bien décidé à faire quelque chose pour lui montrer que malgré qu’il soit un c*nnard fini, il tient à elle.