¦ quelques points à savoir sur mon personnage:
Elle s'est mariée à vingt-deux ans à homme dont elle était éperdument amoureuse; malheureusement, il est décédé moins d'une année après leur mariage d'une .
Après quatre ans, elle ne s'est pas encore remise de sa mort. Elle est difficile à vivre, repliée sur elle-même et dépressive.
Adelaide vit avec sa soeur (Meaghan) depuis la mort de Soen. Elle est âgée de 32 ans et elle materne Ade un peu trop; d'ailleurs, elle est très méfiante envers x.
Elle écrit des romans sentimentaux et x est son éditeur mais parallèlement la jeune femme travaille dans un bar.


Agacée par le bruit de son portable qui l'empêchait de se concentrer, Adelaide fini par le prendre et lu les textos qu'elle avait reçu pendant qu'elle écrivait.

16h57 - x Où tu en es dans ton manuscrit ? Envie d'aller manger quelque part et de me le montrer ? Appelle-moi. x
18h21 - x Adelaide ?
18h44 - x Passe me voir à mon bureau demain. Bonne soirée. x

Il va penser que je l'évite, pensa la jeune femme, ce qui n'était pas totalement faux. Elle le connaissait depuis cinq, peut-être six mois à peine, et elle sentait qu'ils se rapprochaient dangereusement. En fait, Ade ne l'avait pas vraiment réalisé par elle-même. C'était sa soeur qui lui avait fait la remarque, et d'une manière qui s'apparentait à un ton de reproche, ce qui avait fortement déplu à la plus jeune. Il était bien vrai que depuis quelques temps, x et Adelaide se voyaient plus souvent, sortaient plus souvent également. Mais pour la jeune blonde, c'était des rencontres strictement professionnelles, point. Ou du moins, elle tentait de s'en convaincre. C'était ce doute qui l'avait poussée à mettre de la distance entre eux cette semaine. Et elle s'en était très bien portée, ce qui lui confirmait ce qu'elle savait déjà: il n'y avait rien, et il ne pourrait jamais y avoir quelque chose entre eux. Elle n'avait besoin de personne.

« C'est bon. Très bon, même. Continue ainsi, et on s'en reparle dans une semaine ou deux. » x tenta de parler le plus froidement possible. Il s'en sortait bien mais était tout de même frustré par l'indifférence qui se lisait visage d'Adelaide. La manière dont il lui parlait ne semblait lui faire ni chaud ni froid, et il ne pu s'empêcher de se questionner: Où j'ai foiré ? x n'arrivait pas à comprendre le comportement de la jeune femme. Il garda son air détaché et lui rendit son manuscrit, mais le mur qu'il, ou bien elle, avait érigé entre eux se détruit au contact de leur doigts. C'était à peine un frôlement, mais les deux jeunes gens se lancèrent un regard furtif. Adelaide hésita deux secondes puis dit: « Merci. Bon ben, je t'appelle bientôt. À plus. » Elle sortit ensuite sans demander son reste.
x la regarda sortir. Cette fille, il l'avait dans la peau. Il ne pouvait pas dire pourquoi, mais il le savait. Elle ne ressemblait en rien au genre de femme auxquelles il s'intéressait habituellement; elle ne tentait en rien de le charmer et ne se montrait pas intéressée. Peut-être était-ce qu'il l'attirait le plus; le fait qu'elle soit aussi inaccessible. Le jeune homme savait qu'Adelaide cachait un grand drame pour en avoir vaguement entendu parler. C'était une petite ville et les gens aimaient bien colporter des ragots. Mais il refusait de se fier à ce qu'il entendait, et encore moins de questionner la blonde. Elle lui en parlerait quand elle se sentirait prête, c'est tout. Il était bien placé pour comprendre. En même temps, il avait envie d'en connaître davantage sur elle, de la percer à jour; il voulait la voir sourire, vraiment sourire, et la voir heureuse.
x sorti à son tour de son bureau sur ces entrefaites et se dirigea vers le bar le plus proche, question de trouver une fille qui lui permettrait d'oublier un peu. Mais le matin, lorsqu'il se réveilla et constata que sa conquête était déjà partie, il comprit qu'il aurait besoin de plus qu'une nuit avec une fille pour oublier Ade.