NOM: Brisbane ► PRENOM: Bambi-Lynn ► AGE: vingt huit ans ► DATE ET LIEU DE NAISSANCE: 16 décembre 1984 à Londres. ► ORIGINES: Anglaise ► STATUT CIVIL: Mariée. ► TRAITS DE CARACTÈRE: Coquette & Créative & Souriante & sociable & attachante & dépensière & froussarde & anxieuse & colérique.

Son histoire en quelques lignes ► Elle a toujours habité à Londres et d’ailleurs elle ne compte pas quitter cette ville, elle est bien trop proche de sa famille pour ça. ► Encore aujourd’hui, elle appelle sa mère tous les jours et la voit environ une fois par semaine, elles ont une relation très forte et très fusionnelle. ► Son père est décédé quand elle était jeune, ce qui n'a fait que renforcer sa relation avec sa mère. ► Étant sa fille unique, sa mère a toujours voulu me meilleur pour elle. ► D’ailleurs c’est pour elle qu’elle s’est mariée il y a dix ans, pour leur faire plaisir et pour ne pas être obligée de continuer ses études puisque son mari pouvait l’entretenir. ► En effet, elle a toujours voulu écrire un livre. Cela fait maintenant des années qu’elle a le « syndrome de la page blanche » et n’a donc pas de revenu, à part ceux de son époux. ► Malgré que sa famille pense le contraire, ça n’a jamais été l’amour fou entre eux deux. Elle le considère comme son frère alors que lui est en train de tomber amoureux d’elle, ce qui complique bien les choses. ► Surtout que la jeune femme vit un relation extra-conjugale avec un certain Manson, qu’elle aime passionnément depuis environ trois ans. ► Son mari vient de découvrir cette liaison et va tout faire pour l’arrêter, en commençant par la menacer de la jeter dehors, sans foyer ni revenu. Elle décide donc de "couper les ponts" avec son amant pour un temps. Chantage, quand tu nous tiens...

Son Caractère en quelques mots ; ► Coquette, elle passe des heures dans la salle de bain et pratiquement personne ne l’a déjà vu au naturel ou en pyjama. En effet, elle à cette habitude d’aller se préparer dès qu’elle sort du lit pour être certaine d’être présentable si jamais quelqu’un toque à sa porte. Mais malgré ça, elle n’est pas superficielle pour un sous et ne juge jamais sur l’apparence. ► Créative elle a toujours aimé dessiner et écrire, toutes les activités artistiques la passionne. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle se dit écrivaine, même si elle n’arrive pas à écrire, faute de son manque d’inspiration. ► Souriante, c’est sans doute l’un des adjectifs qui la qualifierait le mieux, même quand elle vous annoncera une nouvelle tout à fait déplaisante, elle aura le sourire aux lèvres, ne lui demandez pas pourquoi, elle ne le sait pas elle-même. ► Sociable et Attachante elle a énormément de mal à rester seule et préfère largement parler au téléphone ou au mieux, sortir pour aller voir ses amis. ►Dépensière, le problème c’est qu’elle n’a pas d’argent mais elle passe son temps à dépenser celui de son mari pour acheter de nouveaux vêtements par exemple, alors elle ne voit pas comment elle fera le jour où elle n’aura plus autant de moyens. ► Colérique disons que la jeune femme peut très vite monter dans les tours, mais peut tout aussi rapidement en redescendre, il suffit juste de lui faire comprendre qu’elle réagit sans doute un peu trop violement. Et si vous n’y arrivez pas, vous en prendrez juste plein la tête. D’ailleurs, elle a cette fâcheuse habitude de dire des choses qu’elle ne pense pas dans ces moments là. ► Froussarde et anxieuse, c’est une fille qui a toujours besoin qu’on la rassure, qui a peur de tout. Autant des choses réellement graves comme la mort ou la rupture que des choses idiotes comme une mouche qui vole. Oui oui, elle est capable d’hurler si elle entend un moustique. Faut vraiment la connaître pour savoir qu’elle ne fait pas exprès et que c’est vraiment dans sa nature…

Ses tics, gouts & manies ► Elle passe sans cesse la main dans ses cheveux pour vérifier sa coiffure et ne fait que l’empirer au final. ► Elle se mord les lèvres quand elle ment ou quand elle est gênée. ► Elle écrit souvent jusque pas d’heure sur son ordinateur pour ensuite tout effacer, n’étant pas satisfaite du résultat. ► Elle invente souvent des excuses pour ne pas coucher ou même dormir avec son mari. ► Elle déteste les films d’horreur et n’en a d’ailleurs jamais regardé un en entier, elle préfère largement les comédies romantiques. ► Même si elle aime sa mère par-dessus tout, ça ne lui empêche pas de lui mentir et de lui faire croire qu’elle aime passionnément son mari. ► D’ailleurs elle appelle sa mère tous les jours, encore maintenant, pour prendre de ses nouvelles et discuter pendant des heures. ► Elle a toujours voulu jouer de la musique mais elle n’a jamais fait de solfège. La musique classique la détend. ► Elle aime particulièrement la couleur violette, même si elle n’en porte presque jamais. ► Elle n’est tombé amoureuse qu’une seule fois, mais ce n’est malheureusement pas simple. ► Elle déteste la pluie, autant à cause du froid ou de l’humidité, d’ailleurs bien souvent elle ne sort pas par ce temps là et préfère plutôt qu’un de ses amis viennent lui rendre visite chez elle. ► Elle dit sans cesse qu’elle n’a pas peur des mouches ou de toutes les autres bêtes qui volent alors qu’elle en a une véritable phobie. ► Elle aime qu’on s’occupe d’elle, elle réclame beaucoup d’attention car elle n’aime pas être seule. ► Elle déteste le chocolat sauf le blanc.

19 septembre 1992
« Ma petite puce, viens t’asseoir près de moi. » Bambi leva les yeux vers sa mère. Ses petits yeux marrons se remplirent de larmes, car elle voyait que sa mère était particulièrement dépitée, ce qui voulait forcément dire que quelque chose de grave c’était produit. Dans ces moments là, on a pas forcément envie de savoir réellement, on préfère peut être attendre encore un peu, rester dans l’ignorance. C’est tellement plus simple de ne pas savoir. Surtout pour une petite fille d’ailleurs. Elle qui n’avait rien demandé. Elle qui avait toujours été si sage, si adorable avec ses parents. Elle avait à peine huit ans, et elle allait devoir apprendre à vivre sans son père, et surtout avec la tristesse et la détresse de sa mère. La vie est sans doute trop injuste. « Regarde dehors, le ciel. » La petite fille releva la tête vers la baie vitrée qui se trouvait juste devant elle et ouvrit de grands yeux pour observer la nuit étoilée. Il était environ vingt deux heures et, en temps normal, elle aurait sans doute déjà du être couché, mais sa mère avait été absente une bonne partie de l’après midi et elle venait tout juste de rentrer. La petite brunette s’était demandée pourquoi sa mère rentrait si tard, ça ne lui arrivait jamais d’ordinaire, mais elle s’était occupée comme elle l’avait pu et au final, elle en avait oublié l’heure. « Tu vois cette étoile ?! » Elle marqua une courte pause, juste le temps de pointer une étoile scintillante du doigt. La petite fille le suivit du regard pour finalement e bloquer vers la dîtes constellation. « Et bien elle n’était pas là hier, et pourtant elle sera là demain et tous les prochains jours. Et tu sais pourquoi ?! » L’enfant fronça les sourcils, faisant comprendre à sa mère que non, elle ne savait pas pourquoi. Au fond, dis comme ça, ça ne l’intéressait pas énormément, depuis quand est ce qu’une petite fille de sept ans s’occupait des étoiles dans le ciel ? Mais jamais au grand jamais Bambi n’avait répondu à sa mère, et elle l’écoutait toujours, même quand ses histoires n’étaient pas captivantes. « Parce que c’est ton papa, et ton papa veillera toujours sur toi, demain et tout le long de ta vie. Parce qu’il t’aime tu sais, il t’aime vraiment ton père, et ça, ne l’oublie jamais, jamais… » Et elle fondit en larme avant de pouvoir trouver plus de mots, des morts qui auraient peut être pu donner plus d’explication à la petite fille. Au départ, c’était plutôt flou, l’image de l’étoile, une enfant pouvait pas la comprendre de suite. Mais en voyant sa mère pleurait et en ne voyant plus jamais son père traverser le hall d’entrer, elle a forcément finit par comprendre qu’il ne le ferait plus jamais. C’est peut être comme ça que le passage entre l’enfance et l’adolescence se fait. Ya des vérités comme ça qui font grandir d’un coup, qui rendent plus forts ou plus mûres. Cette histoire aura tué une personne mais en aura soudée deux autres à vie, c’est peut être ça la véritable morale finalement…

19 septembre 2002
C’était tous les ans la même chose. Depuis dix ans en tout cas. Journée mère/fille, journée de deuil. Les deux jeunes femmes passaient au cimetière et faisaient un circuit, en visitant tous les endroits préférés du père de Bambi-Lynn. En ce jour, tout le monde appelait la brunette par son deuxième prénom car c’était celui que son père préférait, celui par lequel il l’appelait sans cesse. C’est sa mère qui avait insisté pour au contraire la prénommée Bambi, pensant que c’était à la fois doux et mélodieux, original aussi et que c’était tout ce qu’elle voulait pour sa fille. « Champagne ?! En quel honneur ? » Sourire aux lèvres, Bambi-Lynn se laissa servir une petite coupe. Elle et sa mère étaient toutes les deux assises autour d’une table ronde, au bar préféré de son père. Elle savait que cela faisait dix ans, mais cela l’étonnait que sa mère ouvre une bouteille pour ce genre de chose. Et pour ce qui est du sourire éclatant de la jeune femme, tous les gens qui la connaissent savent pertinemment que c’est un automatisme chez elle, qu’elle à toujours ce déclic d’étirer ses lèvres, que le moment soit joyeux ou non d’ailleurs, ce qui peut parfois agacer. « Et bien je ne sais pas si c’est l’endroit ou le moment approprié pour te parler de ça mais je crois sincèrement que ton père aurait trouvé l’idée admirable. » De toute façon pour son père, toutes les idées de sa mère étaient admirables. Ca avait vraiment été l’amour fou entre eux. Le vrai, le fusionnel, celui que Bambi rêvait de vivre un jour. Malheureusement à part quelques petites aventures, elle ne l’avait pas encore trouvé. Elle ne répondit pas et attendit juste la suite, sachant de toute façon que sa mère allait enchainait quoi qu’elle puisse dire. « Je t’ai trouvé un mari ma petite Bambi-Lynn. Un homme charmant, il te plaira à coup sûr ! Il est beau, riche, intelligent, si j’étais un peu plus jeune, je te promets que je l’épouserai ! » Le sourire de la brunette se crispa légèrement. Mais aux yeux sa mère, il resta pourtant intact. Dans sa tête, les idées tourbillonnaient et elle ne trouvait sur le coup rien à redire. Elle lança une injure en se rendant compte qu’elle venait de renverser son verre d’alcool, se redressa après avoir essuyé la tache qui se trouvait maintenant sur sa chemise et essayait de reprendre ses esprits. Bon. « Ah oui quand même je…Enfin tu crois pas qu’il est un peu tôt ? J’ai seulement dix huit ans maman ! Je ne vais pas épouser le premier venu, même s’il est à ton gout ! Parce que excuse moi mais les tiens sont plutôt à discuter hein, je ne trouvais pas papa particulièrement beau. » Bambi retint sa respiration, se rendant compte de l’énorme connerie qu’elle venait de dire. L’air de rien, sa mère avait encore beaucoup de mal à se remettre de la mort de son père. Tout le monde avait du mal. Alors dire ça comme ça, c’était sans doute une grave erreur. Elle n’avait pas à critiquer, à juger, au pire, on s’en fou, mais il fallait juste laisser les morts reposer en paix. Elle vit le regard de sa mère changer en une fraction de seconde, passant de celle d’un maman heureuse de sa fille à celle totalement déçue. Incapable de tenir cette sorte de regard plus longtemps, Bambi baissa les yeux. « Mais je sais que ça lui aurait fait plaisir. Que tu as toujours fais les bons choix pour moi. Je veux bien le rencontrer, on verra comment ça se passera. Je suis certaine que je craquerai pour lui comme tu as craqué pour mon père. Tu te souviens, votre première rencontre ? […] » Et c’est ainsi que la jeune femme changea habilement de sujet, retrouvant très rapidement la mère qu’elle aimait tant. Jamais elle ne voudrait décevoir sa mère, et c’est sans doute pour cela qu’elle se maria avec cet homme qu’elle n’aimait pas et qu’elle connaissait à peine.

10 décembre 2011 - 21heures.
« Han mon cœur je vais devoir y aller…jsuis déjà en retard… » Le jeune homme se retourna, continuant de serrer Bambi contre sa poitrine. Il n’avait pas envie qu’elle s’en aille, qu’elle le quitte, elle le savait, ça se lisait dans ses yeux. Mais elle non plus n’en avait pas envie. Ca lui déchirait le cœur de devoir le laissait chaque fois, de rentrer chez elle pour retrouver cette homme qu’elle n’aimait pas comme un mari mais juste comme un frère. Parce que oui, elle pouvait l’apprécier, après dix ans de vie commune, c’était plutôt normal qu’un lien se créé, mais pas celui que sa mère aurait voulu, que tout le monde aurait voulu. « Est-ce que j’ai le choix de toute façon ? A chaque fois que je te vois franchir cette porte, j’ai l’impression d’être un idiot. Parce que si je n’en étais pas un, ça ferait déjà bien longtemps que je t’aurais empêché de faire ça, et de retourner avec ce crétin qui profite de toi pendant que moi je t’aime. » Elle le regarda, les larmes au yeux. C’était presque chaque jour pareil. Enfin non, c’était la première fois qu’il le lui disait si distinctement, mais il n’avait jamais eu besoin de dire tout ça pour qu’elle le sache. Il suffisait qu’elle le regarde et elle pouvait le lire dans ses yeux. Il l’aimait. Elle l’aimait. Alors pourquoi est ce que tout était aussi compliqué ? Pourquoi est-ce qu’elle avait l’impression de rater une partie de sa vie en restant avec l’homme qu’elle avait épousé ? Elle se leva doucement, se retirant de l’étreinte de son amant en essayant de paraître motivé à partir. Alors qu’ils savaient tous les deux qu’elle rêvait de passer la nuit entière à ses côtés… « Moi aussi je t’aime, Mason, et tu sais comme j’aimerai tellement le crier sur tous les toits. Mais tu sais aussi que c’est impossible. Pour l’instant en tout cas. » La jeune femme enfila ses vêtements en essayant d’être rapide et efficace, elle alla devant le miroir et soupira en découvrant ses cheveux ébouriffé et son regard plein d’amour et de passion. Elle savait bien que si elle rentrait comme ça, son mari n’allait pas être dupe bien longtemps. Surtout si ça arrivait tous les jours. Elle se recoiffa tant bien que mal ne empruntant la brosse de Mason et jeta un coup d’œil vers lui, qui, toujours allongé, la regardait se préparer, se demandant sans doute ce qu’il pourrait faire pour qu’elle reste un peu plus longtemps à lui. « Oui c’est impossible. Alors tu vas aller le retrouver et dormir avec lui comme si de rien était ? » Bambi se mordit les lèvres, chose qu’elle faisait très souvent quand elle était gênée. C’était une question qui revenait souvent, sans doute se demandait il si elle coucher avec lui, si elle prenait plaisir. Mais ça ne faisait qu’empirer les choses de se poser se demander ce genre de chose. Tout était déjà si compliqué…Elle lâcha la brosse, remis une de ses mèches de cheveux en place et s’assis juste à côté de lui, en le regardant dans les yeux. « Peut être que cet homme m’a toutes les nuits, mais tu as quelque chose qu’il n’aura jamais : mon cœur. » Elle se baissa vers lui et l’embrasse passionnément. Un long baiser, doux, plein de tendresse, presque comme si c’était un adieu. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait un mauvais pressentiment, un quelque chose qui lui faisait mal au ventre, comme si quelque chose allait se passer ce soir. Et juste pour ça, elle voulait être sûre qu’il le sache. « Je t’aime d’accord ? Ne l’oublie jamais. » Avant qu’il puisse dire quoi que ce soit, elle se leva et quitta la pièce. Si seulement elle avait pris le temps d’inventer une excuse pour son retard, si elle avait réfléchi deux petites secondes à quelque chose de plausible à dire quand elle rentrerait…Mais non, son mauvais pressentiment allait tout simplement se révéler vrai.

10 décembre 2011 – 21heures30.
« T’étais où ?! » La jeune femme déposa son sac dans l’entrée, essayant de ne pas se trahir. Il fallait qu’elle invente une excuse, maintenant, tout de suite. Vingt et une heures trente. Elle rentrait la plupart du temps vers vingt heures et feignait une après midi shopping un peu longue, mais là c’était sans doute un peu trop gros, comme excuse. « Tu me flics maintenant ?! » Elle n’aimait pas vraiment ça, surtout venant de lui. Son mari. Celui qu’elle n’avait pas choisi. A la base, c’était sa mère qui les avait réuni, et puisqu’elle ne savait pas lui dire non, elle avait accepté de se marier avec cet homme. Mais elle ne le connaissait pas à l’époque. Dix ans plus tard, malgré qu’elle le connaisse maintenant par cœur, elle ne l’aimait toujours pas. Pas comme l’homme de sa vie en tout cas. Juste comme un frère. Un frère un peu trop envahissant. Un frère avec qui on dort et on couche. Oui, il y a sans doute un énorme problème dans tout ça. « J’ai trouvé ça dans tes affaires. C’est qui ce mec ? Celui qui te rend heureuse ? Celui qui t’épuise au point que tu me feins tous les soirs une fatigue extrême ? » Elle se mordit les lèvres une nouvelle fois. Mon dieu. La photo qu’il tenait dans ses mains avait été prise il y a quelques semaines, lors d’une journée en amoureux avec Mason. Elle pensait l’avoir assez bien rangé pour qu’il n’aille pas la trouver. Elle ne pensait pas que cet homme se permettrait de fouiller si ouvertement dans ses affaires personnelles. Elle avança vers lui et lui arracha la photo des mains. « C’est quoi ton problème ?! Tu t’ennuies tellement dans ta petite vie minable que tu fouilles dans MES affaires ?! » Il la connaissait. Il savait qu’elle s’énervait pour un rien, qu’elle était colérique, et qu’elle pouvait dire des choses qu’elle ne pensait pas. Mais elle s’en foutait, elle n’avait même pas envie de se reprendre. Elle se foutait bien de ce qu’il pouvait bien lui répondre au fond. Peut être que c’était mieux qu’il sache. Qu’il sache qu’elle était amoureuse d’un autre. Qu’il sache qu’elle aurait préféré ne jamais se marier avec lui. Qu’elle avait fait une erreur. « Tu sais quoi Bambi ? Tu as raison, j’ai une vie minable. » Elle s’attendait à tout sauf qu’il rentre dans son jeu. Elle pensait qu’il allait s’énerver, faire quelque chose qui refléterait son impulsivité. Au lieu de ça il se rapprocha d’elle et la plaqua contre un mur. Les yeux dans les yeux, les mains plaquées de chaque côté du corps de la jeune femme, il reprit. « Et je pensais, enfin disons j’espérais, que je pouvais compter sur toi. Quand je rentre le soir et que je te vois, assise dans notre canapé, quand tu me demandes comment c’est passé ma journée…Je sais que ça va te paraître puéril, idiot, mais c’est sans doute la seule chose qui me rende heureux. TU me rends heureux. Tu peux comprendre ça ? Tu peux comprendre que je ne supporte pas que tu te fiches de moi, que tu sois avec un autre dans mon dos ?! DIX ANS, Bambi ! Dix ans qu’on est ensemble, dix ans que j’apprends à te connaître, à t’apprécier, à t’aimer. » La jeune femme était tétanisée. C’était sans doute la première fois qu’il lui parlait si intensément, pendant si longtemps. D’habitude, ils parlaient tous les deux de tout et de rien, évitant les sujets tabous, évitant de discuter de leur mariage ou de leur sentiment. D’un autre côté, Bambi n’avait rien à dire là-dessus puisqu’elle n’en avait aucun. Mais comment pouvait elle s’imaginer que cet homme était amoureux d’elle ?! « Et toi, toi tu es tellement occupée à penser à un autre que tu ne te rends même pas compte que je suis fou de toi et que je ferai n’importe quoi pour te rendre heureuse. Ouvre les yeux un peu, je t’aime Bambi, je t’aime. » Elle avala difficilement sa salive, essayant de le repousser, de se dégager. Son visage était à quelques centimètres du sien. Alors bien sur, elle avait déjà été aussi proche, mais elle avait toujours cru que ce n’était pas grave, qu’il n’y avait rien d’autre que le physique entre eux. Il l’aimait, ça changeait tout…Vraiment tout. « Et c’est parce que je t’aime que je t’interdis de revoir ce gars. Je ne supporterai pas que tu le revois ne serait qu’une seule fois. » Elle le repoussa violement car cette nouvelle lui fit l’effet d’une bombe. Elle n’avait pas envie de quitter Mason. Elle l’aimait, elle l’aimait vraiment, déjà que le quitter chaque soir était une épreuve terrible alors le quitter tout court ?! Elle ne pouvait même pas l’imaginer. « Sinon tu peux aussi sortir d’ici et disparaître de ma vie. Mais abandonne de suite tes goûts de luxe, je doute que ce mec sache te rendre aussi belle que moi. » L’argent, évidemment. Si Bambi partait maintenant, elle disait adieu à sa vie de dépensière, de fana du shopping. Elle disait adieu à la belle vie. Elle savait de plus que Mason n’avait déjà pas assez d’argent pour prendre soin de lui alors prendre soin d’elle, c’était totalement impossible ! Et elle n’avait pas de boulot. Elle vivait au crochet de son cher et tendre. Elle n’avait donc pas le choix. Le chantage était horrible, et il savait très bien que jouer à ça le ferait gagner, même si ça ne lui ressemblait pas, même si c’était un jeu plus que dangereux… « Je vais dormir. Je suis épuisée. Ne me réveille pas, dors sur le canapé qui t’attend à bras ouvert. C’est dégueulasse ce que tu viens me de faire et si tu crois que c’est comme ça que je t’aimerai un jour, tu peux toujours rêver éternellement. Elle pivota pour se diriger vers sa chambre. Elle n’était pas fatiguée mais elle ne voulait juste pas qu’il la rejoigne, elle voulait être seule, elle voulait qu’il la laisse tranquille. Elle tourna la poigné de la porte de sa chambre et, avant d’y entrer, se retourna vers son mari et reprit. « J’aime cet homme. Et je suis désolée que cet amour que j’ai en moi ne soit pas tombé sur toi d’accord ? Mais on s'était toujours dit qu’on serait comme frère et sœur, on se l’était promis. Alors c’est pas moi qui ai rompu quoi que ce soit aujourd’hui. » Elle se retourna et entra dans sa chambre, se jetant dans son lit, prête à pleurer pendant des heures.