LEMON○ a fish is a better friend than a human

**INSCRIPTION** : 14/12/2011

RHODES, LEMON JAIME

- Je t’ai déjà demandé l’impossible ?
- Cinq fois.

NOM: Rhodes ► PRENOM: Lemon► AGE: vingt-quatre ans► DATE ET LIEU DE NAISSANCE: le 18 février 1987 à Portland, Oregon► ORIGINES: Américaine et Irlandaise► STATUT CIVIL: Célibataire, ► TRAITS DE CARACTÈRE: Attachante, têtue, drôle, manipulatrice, mystérieuse, franche, pleine d'énergie, extravertie, impulsive, quelques fois cynique.

The fog came out of nowhere.

▽ J’ai l’habitude de boire un verre de whisky ou un Irish coffee le soir avant d’aller me coucher. Je ne suis pas alcoolique, mais c’est juste une habitude. ▽ J’associe toujours chaque personne à un personnage de dessin animé. Vieil habitude que l’on avait avec mon meilleur ami… ▽ J’ai tendance à souvent trop dire ce que je pense, à faire des commentaires et à « ramener ma fraise », comme dirais mon père ▽ J’ai un poisson rouge que j’ai appelé Klaus, comme dans American Dad. Oui, je suis une fan inconditionnée. ▽ J’ai arrêté de fumer des substances illicites et du tabac à la mort de Thomas, mon meilleur ami. ▽ Une fois, mon cousin m’a dit que j’étais trop gentille. Le soir même, j’ai brûlé tous ses caleçons et je lui ai fait bouffer ses chaussettes. ▽ Mes cheveux sont sacré pour moi. Touche mes cheveux, coupes-les, brûles-les et je te tue. ▽ Je me même souvent de ce qui ne me regardes pas. ▽ Je sais très bien mentir et j’ai beaucoup d’imagination pour ça. Ado, on me payait presque pour que je leur invente une excuse pour ne pas être allé en cours ▽ Je suis partie de chez moi le jour de mes vingt ans, parce que mon père trop bourré m’a dit que j’étais une erreur. Oui, j’ai un sale caractère. ▽J’adore jouer avec le feu. Dans les deux sens du terme. ▽ Je peux parfois devenir très violente quand je suis vraiment énervée. La dernière fois, mon poing à transpercé une vitre. ▽Je m’amuse souvent à provoquer les superstitions. J’ai déjà cassé trois miroirs, je suis passée sous trois échelles, mais je le vis bien. ▽ Ma mère est décédée quand j’avais seize ans. J’ai donc dû m’occuper de mes deux petites sœurs jumelle, simplement parce que mon père passait trop de temps au travail.

Spoiler:

**INSCRIPTION** : 14/12/2011

You can't give up, you're still alive.

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Aujourd’hui, cela faisait trois ans. Trois ans que j’étais partie de chez moi pour venir habiter chez Thomas, abandonnant mes sœurs et mon père, alcoolique et riche homme d’affaire. Mais je devais remplir mon rôle d’erreur de la nature, comme me dit si bien mon père. Vous comprenez, j’en avais assez. Assez de devoir séparer mes petites sœur quand elles se battaient, assez de devoir les aider à faire leur devoir, assez de préparer à manger a tout le monde, assez de devoir, assez de m’occuper de mon père quand il avait vidé deux bouteilles. Ne me jugez-pas, nous sommes tous à blâmer.
Assise dans la cuisine, je regardais la pluie tomber par la fenêtre, telle une dépressive sans cachet. « Juice, lève-toi, on dirait une déglinguée. » « Va te faire, Thomas. » « Ma Lemonjuice préférée, je t’aime aussi. » Il me frappa dans le dos, avant d’aller chercher deux verres et une bouteille. Non mon petit, l’accolade, c’est moins fort. Il me servit un verre, avant de me regarder avec un de ces sourires niais absolument insupportables. « Et Juice, souris ! Tes sœurs vont bien, ton père s’est inscrit aux alcooliques anonymes, la vie est belle ! » Les nerfs lâchèrent, suivis de près par un rire. Un rire perçant, le genre de rire qui donne envie de pleurer de joie et de tristesse à la fois. Sans réfléchir, je bus une, deux, trois gorgée de mon whisky, avant de le vider entièrement. Le sourire aux lèvres, il m’en servi un deuxième. « Non Thomas, me bourrer la gueule ne t’aideras pas à me mettre dans ton lit ! » « Allez arrête, c’est toi qui rêve de mon corps. » « C’est ça. » La vie avec Thomas, c’était drôle. On s’engueulait, on se jetait des assiettes, paix à leurs âmes. Mais les bons côtés ont toujours triomphés sur les mauvais. On rit, on s’amuse, on boit, on fume, et quand je ne travaille pas, on passe notre temps ensemble. Beaucoup croient que nous sommes fiancés. La blague. Il aime trop les femmes pour s’engager dans quelque chose. Et ça serait un peu comme si je sortais avec le père-noël. Bref. Je fini mon deuxième verre, avant de me foutre de lui. Quel con, il venait de renverser. « Juice, tagueule. Sinon je ne te donne pas ta surprise. » « Non non, donne-la moi, vite ! C’est quoi, c’est gros, c’est beau ? » J’avais l’impression d’être une gamine qui allait recevoir un cadeau pour bonne conduite. Mais ces surprises me faisaient toujours peur. La dernière fois, il m’avait offert dix boites de capotes fluorescentes. « Voilà, Voilà ! Calme-toi, il va t’arriver un pépin un jour Juice ! » « C’était nul. » Lui, il avait l’air de l’aimer, sa blague. Abruti. Je lui souris gentiment, alors qu’il me tendait une photo. C’était une photo de ma mère, à mon âge. Elle avait ce sourire qu’elle avait lorsqu’elle me voyait. Elle au moins elle m’aimait. Elle avait toujours été là pour moi, me donnant de l’amour, de la tendresse. C’est elle qui acceptait toujours que j’aille diner chez une amie, c’est elle qui m’autorisait à aller aux fêtes, c’est elle qui a essuyé mes larmes le jour où mon premier petit ami m’a lâché pour une fille qui est devenue prostituée. Des larmes coulèrent de mes joues. La maladie l’avait emportée trop vite, beaucoup trop vite. J'ignorais où Thomas avait eu cette photo mais c'était un amour. Je n'avais aucune photo d'elle. « Arrêtes de pleurer, je me croirais devant le monde de Nemo. Allez, on va boire un coup au bar du coin. » Et voilà, c’était reparti. Encore une soirée dans le pub du quartier. C’était dingue le temps qu’on passait là-bas.

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« T’étais où ? » « Qu’est-ce que ça peut te foutre. » « Je te rappelle que t’as pas le droit de t’en aller comme ça. » « Je m’en fou. » J’avais juste envie de lui jeter une pare-pin dans sa jolie petite bouille de criminel. Mais il m’attraperait par les cheveux pour me tuer. Oui, ça rigolait pas avec lui. Mais je le vivais bien. Du moins, la plupart du temps. Mais aujourd’hui, je n’avais pas envie qu’il me crie dessus, tout ça parce que j’étais sortie sans sa permission. Je revenais de la tombe de Thomas, je n’avais pas besoin qu’il en rajoute. Thomas. Il me manquait plus que je ne l’aurais imaginé. Saloperie de bus.
Je posai mon sac sur une chaise, avant de me diriger vers ma chambre. « Lemon, reste ici ! » Je me suis arrêtée brusquement, avant de me retourner. L’envie de le frapper devenait de plus en plus grande. Non Lemon, calmes-toi. « Vas te faire, c’est pas parce que tu m’as en quelques sorte séquestrée que je dois t’obéir comme un chien ! » Je gagnai ma chambre, sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit. Je n’avais ni l’envie de lui parler, ni l’envie de le voir. J’habitais avec lui depuis maintenant trois mois, alors ces petites crises de cynisme et compagnie, je les connaissais déjà par cœur. La curiosité est un vilain défaut, j’aurais dû pourtant me souvenir de cette phrase ce soir-là. Alors que je me baladais, pour oublier, me vider la tête, il a attiré mon attention. Il était dans une petite ruelle sombre de Grant Pass, le regard noir et immobile. Il réglait quelques affaires avec un autre mec douteux. Mais ils n’eurent pas le temps de terminer leurs commerces, puisqu’il lui planta un couteau dans le cœur. Ou dans le ventre, je n’ai pas fait attention à ça à vrai dire. Et puis, il s’est retourné et m’a vue. Un sourire aussi sombre que celui des méchants Disney, il s’est approché de moi, avant de me pousser contre le mur et de me menacer avec son petit couteau. Et me voilà, trois mois après, contrainte de rester chez lui, avec permission de sortir très restreinte. Si je pars, il tue toutes les personnes auxquelles je tiens. Autant dire tout de suite que j’ai fait le bon choix. Même si je dois toujours me justifier et ne pas sortir trop souvent, il n’est pas si horrible que je l’imaginais.