« - Salut, moi c'est Eliott! ». Une présentation. Une simple présentation qui changea beaucoup de choses. Shiloh était la nouvelle amie de Alice. Les deux jeunes femmes s'étaient rencontrées à l'hôpital et étrangement, Alice remarqua dès le premier coup d’œil que Shiloh était un peu une âme en détresse qui ne demandait qu'une seule chose : de l'aide. Au départ, Eliott n'était pas vraiment pour que sa sœur se lie autant à cette fille bien différente d'eux et pourtant, dès lors qu'il croisa son regard, tout apriori disparu. Certes, Shiloh était différente, mais elle n'en était pas pour le moins inintéressante. Shiloh c'était la douceur, la fragilité, la timidité... la délicatesse. Elle était différente de tous ce qu'il avait connu jusqu'à présent. Plus le temps passait, plus ils devenaient proches et plus Eliott parvenait à la comprendre. Le tennis était sa vie... du moins c'est ce dont elle semblait être persuadée. Alice et Eliott l'aidèrent à s'ouvrir au monde, à profiter de sa jeunesse. « - Lâches-toi. Laisses sortir la bête qui est en toi... je sais que tu la caches, que tu la retiens. Les seuls moments où tu la laisses s'exprimer, c'est quand tu es sur le terrain... et pourtant, cette bête, c'est ce que tu es vraiment... oublies la peur, oublies tout et laisses toi aller. Cesses d'avoir peur d'être toi. ». Et bizarrement, Eliott la comprenait beaucoup mieux qu'elle-même semblait se comprendre. Il était un peu sa conscience, la petite voix qu'elle tentait de taire au fond d'elle-même depuis gamine. Il était devenu sons essentiel en quelque sorte.
Et puis tout changea lorsque la blondinette dut reprendre les entrainements de tennis. Elle coupa tout contact et Eliott ne lui en voulut pas. Parce qu'il savait qu'au fond, cette décision n'était pas la sienne, mais celle de son père qui s'évertuait à faire de sa fille une championne de tennis. Puis six mois plus tard, Eliott se pointa à Paris, la vieille de la finale du tournoi le plus important de sa vie. « - Amuses-toi demain. Tu ne gagneras jamais si tu ne t'amuses pas. Oublies ton père, oublies ce que tu as à perdre et prends ton pied. ». Et bien sûr, elle écouta ses conseils. Le lendemain, elle gagna son match, elle réalisa son rêve. Et c'est lorsqu'il la vit, les larmes aux yeux, son trophée dans les mains qu'il comprit. Il l'aimait. Il l'aimait dès le premier jour. Tout chez elle l'avait touché. Il aimait ses qualités comme ses défauts. Il l'aimait tout court.
Le trio emménagea ensuite dans l'Oregon, Alice poussant son frère à avouer ses sentiments pour la blonde. Parce qu'au fond, même si Alice est restée spectatrice de ce qui se tramait entre les deux jeunes, elle a tout de même tout compris. Ils s'aiment et bien que l'un comme l'autre semble avoir peur de détruire leur belle amitié, Alice les pousse à s'ouvrir et dévoiler leur sentiments.