elle ne savait pas que l'enfer, c'est l'absence
grant pass - i will be your gardian

Des cris. Des pleurs. Des objets casés. Un regard apeuré. Des coeurs déchirés, cassés, brisés. Je me souviens de ce jour comme si c’était hier. Je n’y comprenais rien. Je n’étais qu’une enfant. J’étais seule. J’étais perdue. Je me revois encore sur les marches de l’escalier, mon doudou dans mes bras. Je me trouvais sur la dernière marche. Il était tard. Mon père venait de rentrer. Ma mère, quant à elle, l’attendait. En bas de l’escalier, un tas de valise. Et puis soudain, une engueulade. « C’est à cette heure-ci que tu rentres ? » « Chérie, je peux savoir ce que mes valises font dans l’entrée ? » « Je pense que c’est bien clair, non ? » « Explique-moi. » L’atmosphère était tendue. J’essayais de ne pas respirer trop fort, de peur que mes parents m’entendent. J’étais naïve. J’étais insouciante. Comme si mes parents allaient m’entendre. Soudain le ton monta. Ma mère monopolisait la parole. Elle empêchait mon père de parler. « Il n’y a rien à expliquer. J’en ai marre Marc. Ca fait trop longtemps. Trop longtemps que ça dure. Trop longtemps que je reste dans le silence. » « Mais de quoi tu parles ? » Mon père savait très bien de quoi ma mère voulait parler. Mais il ne voulait pas l’admettre. « De la nounou voyons. Tu ne crois quand même pas que je ne vous ai pas vu ? » « Je … » « Non, n’essaye pas de te justifier Marc. J’ai laissé passer. J’ai laissé faire pendant trois mois. Au départ, quand je vous ai surpris, j’ai cru que c’était un accident. Que ce n’était pas volontaire. Tu sais, la maison à beau être grande, j’arrive quand même à tomber sur vous. Sans cesse je regarde les caméras de surveillance et qu’est-ce que je vois ? Dés qu’elle arrive, tu rentres du boulot. Va savoir pourquoi. J’ai essayé de te trouver sans cesse des excuses. Je pensais que tu allais retrouver la raison. Je pensais que tu allais penser à moi, à tes filles. Te souviens-tu seulement que tu as deux filles ? Deux filles qui aiment leur père et qui a confiance en lui ? Tu es un con Marc, tu n’es qu’un incapable. Je ne veux plus te voir dans cette maison. » Un silence. Et puis, mon père prit la parole. « Je suis désolée Ambre. » C’était la chose à ne pas dire. Ma mère peta un plomb. L’assiette qu’elle avait dans les mains se brisa en mille morceaux par terre. Je sursautai. Mon corps fut parcouru d’un frisson. « Non tu n’as pas désolée Marc. Je ne veux plus te voir ici, c’est clair ? Maintenant casse-toi. Casse-toi. Ne reviens jamais. » Mon père était faible. Très faible. Il ne savait quoi dire. Il ne trouvait pas les mots. Il tourna alors les talons. J’essayais de me cacher t’en bien que mal. Mais c’était trop tard. Une fois arrivé dans le hall, il leva la tête dans ma direction. Les larmes coulaient sur mes joues. Je regardais mon père. Je ne savais pas quoi ressentir. De la peine ? De la tristesse ? De la haine ? Tout était confus dans ma tête. Je ne cessais de fixer mon père. Il baissa la tête. Prit ses valises. Et s’en alla, pour toujours.

J'ai plus de place pour la deuxième partie de mon histoire à cause de vous

J'fais comment moi maintenant ça va être moche tout sur un poste
Et merci de me le dire alixette

toujours aussi canon en leighton.